Ma mère est morte

 

 

Il est doux de savoir que l’on a une mère,
Dans les sombres angoisses des jours qui nous défont,
Pour ne pas succomber au poids de la misère,
Sa voix et son regard sont une rédemption.

J’ai perdu ma mère à jamais,
Mais elle reste en moi pour toujours,
Son ventre ne m’a pas porté,
Mais elle me donna de l’amour.

Ce n’était qu’une vieille femme,
Rude, consciente de ses devoirs,
Elle avait une petite âme,
Grise, ternie par le désespoir.

C’était une femme fière,
Rigide, droite, parfois amère,
Soumise aux lois d’un dieu austère,
Et tenant dans son ombre, mon père.


Jle 04